Quand j’écris, il m’arrive aussi de peindre. Cette fois, ce n’est pas une, mais deux toiles qui ont surgi au-dessus de mon bureau…
Car voilà, mais oui, mais oui, je viens de terminer mon dernier roman ! Il est entre les mains de mes bêtas-lecteurs et en fonction de leurs retours eh bien… on verra si je dois tout réécrire ou non !
Et voilà, mon « Lion dans la ville » est définitivement terminé et accroché au mur.
Il marque la fin de mon dernier roman, car à chaque fois que j’achève pour de bon un manuscrit, une toile finit par apparaître. C’est radical pour se changer la tête et ne plus penser aux réponses à venir (ou pas) des maisons d’édition.
Le dessin n’a pas forcément un rapport immédiat avec l’histoire, mais l’émotion ressentie lors de la rédaction du roman, elle, ressort intacte au bout du couteau. Je précise que le couteau est mon outil préféré pour peindre et non un objet tranchant comportant une lame et pouvant être utilisé pour menacer un éditeur...
En mode peinture… pause bien-être créatif. Si le résultat est incertain (je vous montrerai plus tard), le plaisir de laisser la couleur s’exprimer et les couches se superposer est toujours au top.
S’il y a bien un domaine dans lequel je n’ai pas de problème : c’est celui de l’inspiration. J’imagine des trucs tout le temps. Si je croise une personne avec un regard perdu, je vais immédiatement échafauder une histoire autour de ce mystérieux personnage. Si je suis assise dans une salle d’attente, je transforme les aspérités des murs en figures : deux ombres deviennent un homme avec un gros ventre ou un chien qui tire la langue. C’est parfois drôle, parfois fatiguant, car il n’est pas toujours possible de matérialiser ces images et ces idées. On ne vit pas constamment avec un carnet sous la main pour prendre des notes et quand bien même, parfois, le carnet ne suffit pas…
Il y a aussi ces petites pensées, celles qui vont tellement vite qu’on n’a pas le temps de les attraper. Pourtant je suis certaine que ce sont elles les plus importantes.
À d’autres moments, ce sont des couleurs qui s’invitent dans un recoin du cerveau. Elles passent et déclenchent une série d‘émotions qu’il est impossible d’exprimer à moins de les peindre. L’arbre qui illustre ce post est né de cette manière.
Il me faut environ 30 heures pour peindre une toile, et 1.200 pour écrire un roman…j’ai néanmoins remarqué qu’il existait un point commun entre les deux activités : la multitude de couches que l’auteur applique avant de parvenir à un résultat acceptable.
Au final, les premières couches ne sont plus visibles, mais elles se devinent c’est ce qui forme un bon ciment ! Certains pourraient penser qu’elles sont inutiles, mais il n’en est rien ! Leurs existences assurent en fait le relief et la profondeur de la toile ou du roman.
Voici ma dernière peinture : « Plage de Pointe Noire ». Comme toutes les autres peintures, je ne compte plus le nombre de couches que j’ai appliquées…
Toile imaginée autour des fins de journées congolaises. À la tombée du jour, le rouge des couchers de soleil est sublime, leurs reflets sur les arbres magnifiques et les ombres sont marquées au point qu’on les confond avec de vrais arbres.
Un arbre dans le désert – 2013 - 100X80
L’arbre, seul survivant dans un monde aride et hostile, protège et fait croître un petit dans le creux de ses branches.
Oiseau de nuit – 2013 – 54X64
L’oiseau de nuit est la version abstraite de l’oiseau de jour.
Oiseau de jour – 2013 – 54X64
Cette toile a été imaginée pour illustrer le roman « Le sorcier blanc » (qui sera publié en juillet 2014).
Oiseau rigolo – 2013 – 40X60
J’ai imaginé cet oiseau que je voulais joyeux et rigolo pour mettre dans la chambre de mon fils. Finalement, j’avoue l’avoir égoïstement laissé dans le salon, car j’aime beaucoup le regarder…
Les paillotes – 2013 – 60X72
Hommage à l’Afrique et aux paillotes…
Coucher de soleil – 2013 – 117X90
Toile abstraite réalisée entièrement au couteau. Une ligne d’horizon joue avec le reflet du haut vers le bas, le tout encadré d’un bleu selon le style Rothko.
Femmes devant un dispensaire – 2013 – 60X72
Deux femmes sont assises, comme si elles attendaient l’ouverture du dispensaire. L’une d’elle laisse apparaître une jupe en pagne, tissu africain toujours haut en couleur.
J’ai voulu faire revivre une vieille photo de mes grands-parents, en lui donnant des couleurs très personnelles tout en m’inspirant du style Staël. En fait, c’est sa dernière et inachevée œuvre « Le concert » qui m’a donné envie de peindre ce tableau de cette manière.
L’élément 119 bleu – 2012 – 80X100
Version nuit de L’élément 119 Jour.
Les balançoires – 2012 – 70X70
Moment de bonheur fugace, enfantin et un peu magique.
L’élément 119 rouge - 2012 – 80X100
Cette toile s’inspire d’une photo qui a été travaillée au tirage, d’où le rendu abstrait de l’image. Chacun est libre d’interpréter le visuel selon son ressenti.
Cette peinture illustre le roman « L’élément 119 ».