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Publié le 12 Avril 2022

Facettes de la culture congolaise de Jean Nzoho

Vous qui me connaissez, vous savez à quel point j’affectionne ce qui gravite autour du monde invisible, des chamans, des sorciers, devins et autres êtres aux dons variés, que ce soit d’un point de vue sociologique, culturel ou comme une vraie expérience de vie.

J’ai eu la chance de rencontrer en Afrique, un talentueux conférencier qui m’a énormément appris sur le sujet des sorciers : Jean Nzoho. Il a d’ailleurs écrit un livre passionnant sur le sujet : Facettes de la culture congolaise (disponible sur Amazon) que je recommande à tous ceux qui s’intéressent à la culture congolaise.

C’est d'ailleurs suite à mon séjour au Congo et à cette rencontre que j’ai écrit mon deuxième roman : Le sorcier blanc.

Le monde invisible est ensuite resté présent dans mon troisième roman Une fille en danger et dans le quatrième Le temps des scarabées.

Il y a quelques jours/semaines, je me suis dit que j’allais passer à autre chose, qu’il était temps de tourner la page de Gérard Coutard et du monde invisible.

Sorcières de Mona Chollet

Et puis je suis tombée sur le livre passionnant de Mona Chollet : Sorcières, la puissance invaincue des femmes. Le livre ne parle pas du monde invisible, ce n’est pas un roman non plus, il examine la chasse aux sorcières d’un point de vue sociologique, historique et avec un regard féministe.

J’ai été scotchée quand je me suis rendu compte que derrière l’expression Chasse aux sorcières se cache un véritable génocide, celui des femmes qui ont subi cette répression pendant plus de quatre siècles.

La plupart des historiens n’admettent pas la notion de génocide pourtant, ce sont bien les femmes qui étaient visées, mises à mal par une propagande misogyne absolument terrifiante qui a pris de l’ampleur peu de temps avant Le marteau des sorcières (traité publié en 1486 qui est devenu un véritable best-seller propulsé par l’arrivée de l’imprimerie. Il appelle à la haine, à la torture et à la condamnation des sorcières. Marteau : pour casser les os des sorcières, au sens propre.)

Jeanne de Brigue, première sorcière brûlée vive

La première sorcière condamnée par le Parlement de Paris (Jeanne de Brigue) fut brûlée en 1391 et la dernière (Anna Göldin) fut exécutée en Suisse en 1782. La chasse aux sorcières n’a pas eu lieu au Moyen-âge comme on le croit souvent, mais pendant la période que l’on appelle Les temps modernes !

Le nombre de victimes varie selon les historiens, mais on retrouve souvent le chiffre de 100 000 procès en Europe. 80 % étaient des femmes et 80 % ont été exécutées. Ces chiffres ne tiennent pas compte des exécutions sans procès ou des décès liés à la torture ou au suicide. Quand on lit les rapports des inquisiteurs sur les méthodes utilisées pour faire avouer tout et n’importe quoi, on se dit que la plupart de ces malheureuses devaient rendre l’âme bien avant d’arriver sur le bûcher. Et quand elles y arrivaient, et malgré l’horreur de cette mise à mort, c’était un soulagement.

Le complexe de la sorcière de Isabelle Sorente

Il est difficile de rapporter le nombre de sorcières inquiétées, torturées, brûlées par rapport à la population en général, mais la plupart des historiens s’accordent à dire que les bûchers de sorciers et sorcières ont traumatisé une bonne partie de la population. Qui ne le serait pas ? Surtout quand une simple délation suffisait à incriminer la victime. Comment vivre un tel drame pour les proches, la famille, l’époux, les enfants, n’importe qui assistant à ces scènes terrifiantes ?  

Je me suis donc interrogée : quel est l’impact de ces traumatismes sur nos vies actuelles ? Si autant de famille a été touchée, y aurait-il, dans nos inconscients, un héritage ? Un souvenir resté caché quelque part dans nos cellules et transmis de génération en génération ?

C’est en faisant des recherches sur cette question que je suis tombée sur le livre de Isabelle Sorente : le complexe de la sorcière. Cette question, elle se l’est posée, elle aussi et j’ai dégusté son roman du début à la fin, me sentant moins seule dans mes angoisses existentielles.

Le complexe de la sorcière de Isabelle Sorente

J’ai adoré la lecture de ce livre que j’ai lu comme un roman/témoignage poignant. Le sujet de l’impact des chasses aux sorcières sur ses aïeux et donc sur elle-même est bien abordé. Le récit enchaîne ensuite sur le terrible harcèlement scolaire qu’elle a subi de manière prolongée et qu’elle analyse comme la continuation d’un harcèlement générique, celui que les femmes de sa lignée ont supporté depuis que la misogynie les menace de les mener sur le bûcher.

Et voilà, ce sujet me passionne, donc.

Je commence l’enquête. Qui étaient ces femmes ? Que s’est-il passé précisément ? Comment ont-elles résisté (enfin, celles qui ont réussi à rester vivantes) ?

Si la chasse aux sorcières pouvait s’abattre sur n’importe qui (la délation y allait de bon train !), elle visait aussi et surtout des femmes âgées, veuves, vivant un peu à la marge (et donc sans la tutelle d’un mari) ou bien des femmes possédant des qualités de sage-femme, de guérisseuses, ou ayant un rapport privilégié avec la nature, les plantes et le monde invisible.

Toujours lui, le monde invisible. Et voilà que j’y reviens.

En attendant, je m’intéresse beaucoup à Jeanne de Brigue, la première sorcière brûlée. Elle était connue pour ses dons de guérisseuse et de voyance. J’ai déjà l’impression de la connaître et j’ai envie d’écrire sur elle.

La suite, bientôt…

 

 

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Rédigé par Cara Vitto

Publié dans #Lire, #Écrire et publier

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Publié le 19 Mars 2018

Je n’en reviens toujours pas, samedi dernier a été une journée particulière pour moi, riche en émotions et en rencontres. Je suis allée au Salon du livre avec la perspective de rencontrer les auteurs, découvrir les coulisses de l’édition, et surtout, pour participer au speed dating de l’autoédition avec Amazon kindle direct publishing.

J’avais bien préparé mon pitch, il faut dire que ça faisait un moment que j’y pensais, à cette présentation, vu que mon manuscrit était prêt depuis plusieurs mois, mais qu’il s’entêtait à vouloir se reposer au fond de son tiroir plutôt que d’être publié.

 

Speed dating Amazon kindle direct publishning autoédition Salon du livre 2018

 

Du coup, bien sûr, on avait le trac, mon roman et moi. Il était sorti de sa cachette, moi de mon avion, on a respiré bien fort dans la file d‘attente et on en a profité pour bavarder avec les voisines. Là, j’ai compris à quel point cette journée allait être formidable : les rencontres, les vraies, se produisaient. J’ai eu la chance de discuter avec Charlotte Munich (gagnante de l’année dernière) qui accompagnait CeeCee Mahon. On s’est mutuellement encouragées, écoutées, comprises aussi, car quand on est un auteur qui reste la plupart du temps enfermé au fond de sa grotte, on n’a pas l’habitude de rencontrer d’autres écrivains et quand ça arrive, ça fait un bien fou !

La file s’est soudainement distendue, je me suis retrouvée face au jury : Matthieu Biassoto, Sonia Dagotor et une personne de l’équipe Kindle. Ils m’ont écoutée avec bienveillance, gentillesse et attention. Même si j’étais stressée, je me sentais vraiment bien avec eux, j’étais tellement contente de leur parler de mon livre !

Et puis, le temps qui m’était attribué s’est écoulé. C’était fini. Je me suis levée, un peu sonnée, un peu perdue, mais je l’avais fait !

Comme je ne savais pas exactement comment se passait la suite, je me suis rendue dans l’espace « Les coulisses de l’édition » pour assister à la conférence d’Alix Penent, directrice littéraire chez Flammarion. Le thème était : « un éditeur de renom témoigne… » Forcément, c’est le genre de sujet qui m’intéresse…

Un des agents du Salon m’avait trouvé une place au premier rang, juste en face de l’éditrice et je buvais ses paroles sans me rendre compte de l’heure qui passait.

On m’avait bien dit qu’on m’appellerait, si jamais…

Si jamais…. Il y avait une bonne surprise pour moi

Si jamais… mais il fallait que je vienne très vite

Si jamais… pour la remise du prix

Je n’y croyais pas

J’étais folle de joie !

Voilà comment je suis arrivée en retard pour la remise de mon prix…

 

Réception du prix par Cara Vitto speed dating de l'autoédition Amazon Salon du livre 2018

 

Une fille en danger sera très prochainement disponible sur le site d’Amazon où il bénéficiera d’une mise en avant. Maintenant que le manuscrit a gagné le speed dating, il va bien falloir qu’il se dévoile !

Une fille en danger Thriller enfin dévoilée

 

Le reste de la journée s’est déroulé bien trop rapidement.

J’ai été ravie de rencontrer Jaques Vandroux et Line Vandroux. J’ai aperçu de loin d’autres auteurs que je croise régulièrement sur Facebook, : Chris Simon, Alice Quinn, Jérôme Dumont auteur, Laurent Bettoni, Cédric Charles Antoine, Laurence Labbé, Eric Costa et bien d’autres encore…. j’étais vraiment heureuse de les voir « pour de vrai » même si je n’ai malheureusement pas eu le temps de leur dire bonjour...

Cette journée restera pour moi un grand moment de bonheur, bien sûr, grâce au speed dating, mais aussi, et surtout, grâce à toutes ces rencontres qui ont été si chaleureuses.

Bon, alors, c’est d’accord, hein ? on se revoit pour le Salon du livre 2019 !

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Rédigé par Cara Vitto

Publié dans #Humeur, #Écrire et publier, #Une fille en danger

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Publié le 6 Février 2018

En mode écriture/recherche d’informations. À force d’écrire sur un clavier, je ne forme plus très bien mes lettres, bon d’accord, en fait, je n’ai jamais bien formé mes lettres, surtout quand je prends des notes sur le vif pour mémoriser une conversation ou une interview entendue ça et là. Mais j’arrive à me relire, c’est le principal ! Et certains mots résonnent plus que d’autres, comme ceux-ci, entendus de la bouche d’un avocat (podcast France culture LSD « mon métier c’est avocat »), que je réécris ici pour que ce soit lisible : « Je déteste que les personnes soient ramenées au statut de victimes, je veux en faire des citoyens qui demandent justice ». Personnellement, c’est le genre de phrase qui m’inspire, alors, ciao,  je m’y remets, j’ai un nouveau manuscrit à écrire !

écriture inspiration notes sur cahier

 

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Rédigé par Cara Vitto

Publié dans #Écrire et publier, #Humeur

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Publié le 22 Décembre 2017

Une micro nouvelle, ça vous dit ? Moins de 8.000 caractères, espaces compris, ça fait 5 minutes de lecture. Je me suis laissée tenter par l’écriture de cette petite histoire dans un genre tout à fait nouveau pour moi : l’imaginaire. Je ne m’y attendais pas, j’ai ADORÉ !

micro nouvelle - science fiction - imaginaire - concours prix imaginarium 2017 short édition - Cara Vitto - Manuela dans la brume

Photo par la NASA sur Unsplash

Manuela dans la brume

Autour de moi, une brume de kouracrite. Je ne vois rien. Rien que de longues volutes d’écumes légèrement bleutées dodelinant sur la roche laiteuse. Ailleurs, tout n’est que brouillard aveuglant et fumée phosphorescente. Manuela est accrochée à mon bras, elle hurle des mots que je ne comprends pas. Je suis encore sonné par l’explosion. À ses gestes secs et nerveux, je comprends : mon masque de silicar est perforé, il m’en faut un autre, vite ! Je tire sur la poignée rouge accrochée à ma combinaison et une coque encercle immédiatement mon visage de sa protection cristalline. Je peux respirer sans me brûler l’intérieur de la gorge, à présent. L’écran du nouveau masque s’allume et je vois Manuela me fixer de son regard perçant des situations d’urgence.

— T’es connecté ?

— C’est bon, j’ai branché le commutoire.

— On va bondir jusqu’au vanSpace. On a été propulsé à trois kilomètres. Pas le temps pour la marche autonome. On a déstabilisé une grosse poche de gaz. Ça va sauter dans cinq minutes. Je branche les propulsars pédestres pour des bonds de cinq mètres, c’est bon pour toi ?

J’acquiesce en hochant la tête. La dernière explosion nous avait projetés comme deux poussières ridicules en dehors de la crevasse. Nous ne résisterons pas à la prochaine. Je suis tellement hébété que je ne sais même pas si je suis allé au bout de l’extraction de la plus prodigieuse et époustouflante boule de kouracrite jamais repérée. La poisse.

— C’est pas vrai ! T’as la jambe paralysée ! T’as rien senti ? Bon, on se solidarise et je branche le propulsar en mode secouriste.

Un voile de silicar se forme aussitôt sur le côté droit de ma combinaison et se soude sur le gauche de Manuela. Nous sommes accrochés des pieds jusqu’aux épaules, prêts à bondir comme une seule bête à trois pattes. Je sens le silicar s’infiltrer le long de ma jambe inerte et s’enrouler autour de celle de Manuela. L’attelle est en place. On n’a jamais eu aussi peu de temps, mais on y arrivera, comme d’habitude.

Tout de suite après la panique, une émotion inattendue apparaît, aussi forte qu’un coup de grisou. Elle surgit de l’intérieur de mes organes : c’est la chaleur de Manuela, pressée contre moi, qui se transforme en un désir brûlant puis en une violente envie de sentir sa chair contre la mienne. Une urgence, encore plus forte que la peur de mourir.

Soudain, la brume s’intensifie, elle devient matière, dense, presque confortable, comme un lit de silicar haut de gamme, comme mon lit, dans l’appartement de la tour Mirma, avec sa vue incroyable sur la ville et sur le Parlement.

Manuela est une géofouineuse talentueuse. Elle dénicherait une boule de kouracrite dans les jardins du Parlement s’il le fallait ! Et comme je maîtrise l’art de m’infiltrer dans les crevasses les plus exiguës, nous formons une des équipes d’extracteurs les plus performantes de Firmi. Comment est-ce que j’aurais pu deviner ce qui allait se passer….

— Bon, tu te réveilles maintenant Charlou !

La brume blanche disparaît. À la place, l’intérieur du vanSpace. C’est beaucoup plus sombre. Plus net aussi. Qu’est-ce qui s’est passé ? J’ai dû perdre connaissance. Manuela n’a pas activé la décoration d’ambiance. Elle est toute seule aux commandes, pas le temps avec le confort. C’est la première fois que découvre l’habitacle du vanSpace brut, sans couleur. C’est pas mal, aussi. Sans fioriture.

Manuela quitte la voie interStellar et rejoint la speedSpace. Elle va pouvoir se brancher en mode automatique, relâcher les manettes et enfin, revenir vers moi. Elle souffle et défait sa combinaison. Ses cheveux auburns scintillent de mille reflets orange. D’un léger mouvement de tête, elle fait voleter ses mèches soyeuses en dégageant son cou et son décolleté si fin et délicat. Je voudrais la prendre dans mes bras, là, maintenant, tout de suite, caresser sa peau de velours et sentir l’odeur de son parfum caché derrière ses cheveux.

— Qu’est ce que t’as foutu, Charlou ? T’avais pas vu la poche de gaz ?

Bien sûr. L’extraction. L‘explosion. Nous sommes vivants. Manuela m’a sauvé. Encore une fois. Je fouille ma poche fébrilement. Si au moins, j’avais le kouracrite, elle serait un peu moins en colère.

— Je l’ai ! Et t’as vu la grosseur ! Incroyable ! Notre plus belle prise. Ça valait le coup, non ?

— T’as encore oublié de mettre tes gants.

— Pas grave.

— Si c’est grave ! Tu m’emmerdes à faire ce que tu veux, quand tu veux, sans écouter les autres ! Bon sang, t’es pas tout seul, Charlou ! Le kouracrite te contamine ! Alors, bordel, fais gaffe !

J’enlève ma combinaison, embarrassé, et m’installe à ses côtés. J’ai du mal à supporter son regard accusateur. Je plonge dans sa colère et découvre encore une nouvelle émotion. Je crève d’envie de l’embrasser.

— Qu’est-ce qui s’est passé hier, Manuela ?

— On ne doit en parler à personne, Charlou, à personne !

— C’était…incroyable, non ?

— Mais enfin, Charlou…. Je ne sais pas si tu réalises….tu aurais pu m’en parler, me prévenir, je suis ta coéquipière tout de même, tu aurais pu me faire confiance. Quand est-ce que tu as commencé à te transformer en homme ?

— Dix mois. Peut-être un an. Tu avais remarqué quelque chose avant…avant hier ?

— Remarqué ou pas, ça ne change pas le problème. C’est à cause des gants, hein ? C’est le contact avec le kouracrite qui provoque cette transformation ? Bon, en tout cas, il faut arrêter, Charlou, c’est trop dangereux.

— Mais Manuela, hier, c’était extraordinaire, à couper le souffle ! Je n’avais jamais ressenti une chose pareille. Et toi non plus, je l’ai bien vu. Tu te rends compte, ça existe vraiment, ce truc qu’on raconte dans les mythes, ce feu d’artifice entre deux corps. C’est pas une histoire, c’est pour de vrai !

— Mais c’est interdit ! Tu deviens un homme, Charlou ! Un homme ! Si on le découvre, tu seras abattu sur le champ !

— Pas de transformation sur la planète Firmi, je sais.

— Si les Cuirassons t’attrapent, ils nous tueront tous les deux, toi pour la transformation et moi pour avoir été ta complice. Sauf si tu arrêtes de toucher du kouracrite et que tu redeviennes comme avant.

— Autant me dénoncer tout de suite et te trouver une autre équipière ! C’est trop fort ce que nous vivons, comment pourrait-on s’en passer ? Non, Manuela, écoute, j’y ai réfléchi toute la nuit, c’est un peu fou, un peu insensé, mais…et si on partait ? Si on allait vivre sur une autre planète ?

— Donc, devenir des fugitifs recherchés par le Parlement.  

— Mais c’est quoi ce speedSpace, Manuela ? Je ne reconnais pas ce chemin. On dirait la voie pour le désert de Nogi. On se rapproche de la caserne des Cuirassons, non ?

Une alarme stridente retentit dans le vanSpace. Elle vient d’en haut. Le toit de silicar se fait transparent et laisse apparaître un BombarSpace impressionnant. Deux Cuirassons en sortent. Ils s’avancent, droits dans leur bulle de silicar et l’un deux commence à fusionner son silicar avec le toit de notre vanSpace pour le traverser.

— Qu’est-ce que tu as fait Manuela ?

Ma bien-aimée est livide. Son regard multicolore cherche désespérément quelque chose par terre, des mots qu’elle n’arrive pas à me dire.

— Je savais, Charlou. Je savais tout. Depuis le début.  

— Tu m’as trahi ?!

Le Cuirasson est presque à l’intérieur. Il descend et quitte sa bulle de silicar en me regardant. Il n’y a aucune émotion dans ses yeux.

— C’est lui, là ? Charlou ? Bon, allez, on y va.

— Comment as-tu pu me faire ça, Manuela ? Pourtant, j’étais persuadé, hier…

Manuela fouille nerveusement dans sa poche et en sort une petite boule de kouracrite qu’elle donne aussitôt au Cuirasson.

— Une boule de 250. Comme convenu. Maintenant, tu désactives nos deux identités des tablettes du Parlement.

Le Cuirasson attrape la boule, la fourre dans sa poche et se met à pianoter sur son bras en le montrant à Manuela. Puis, il repart, l’air satisfait et renfrogné à la fois.

— Je savais, Charlou. Je savais tout. Bien avant toi. Et il faut croire que je suis amoureuse depuis bien plus longtemps que toi.

 

 

La Nouvelle participe au concours du prix imaginarium 2017 (ouvert jusqu’au 7 janvier). Si vous l’aimez, vous pouvez voter pour elle, et/ou lire/liker les nouvelles des autres participants. Elles en valent toutes la peine !  

Si vous voulez voter ==> c'est par ici (à la fin de la nouvelle)

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Rédigé par Cara Vitto

Publié dans #Écrire et publier

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Publié le 12 Décembre 2017

La semaine dernière, tout s’est passé en quelques heures : après le déjeuner, je découvre l’existence des Master Class organisées par Bernard Werber, je m’aperçois dans la foulée que le module 1 est prévu le samedi suivant et que Noël est dans 15 jours. Le soir, je dis à mon mari : «  tiens, tu sais quoi, j’ai bien envie de prendre un billet d’avion pour aller à la Master Class de Bernard Werber samedi. Bon, ça m’embête de te laisser tout seul gérer notre samedi marathon, les invitations anniversaires des enfants, les trajets aux cours de percussion, d’échec, d’équitation, de tennis, ah oui et il y a aussi le rendez-vous chez le médecin pour la petite à ne pas oublier, les cadeaux de noël, les courses, les 6 machines en retard et le frigo vide, bref, j’hésite. En même temps, c’est pas comme si tu sortais d’une grippe et d’un déplacement dans la jungle birmane avec une morsure de serpent et une piqûre d’un moustique douteux contaminé par le palu, hein ?, alors, je me tâte, je ne sais pas si je vais y aller, finalement.»

Je pensais avoir été très drôle et je m’attendais à le voir pâlir en se demandant si j’allais vraiment lui faire ce coup bas, mais non seulement il n’a pas ri (bon, ça, j’ai un peu l’habitude, l’essentiel de mes blagues font un plat en retombant…), mais je l’ai vu prendre son ordinateur et me réserver aussi sec un aller-retour Pau/Paris….

Sac Cara Vitto en route pour les master class de Bernard Werber

Les bras m’en sont tombés… et j’en ai beaucoup, ça fait du bruit. Mon mari, ce super héros des temps modernes m’offrait ma journée pour ce rendez-vous exceptionnel et allait déployer, lui aussi, ses nombreux bras pour s’occuper en solo de notre marmaille hyperactive à l’agenda extravagant. Je me suis retrouvée comme une gamine qui apprend qu’elle va rencontrer le père Noël ! J’allais assister à la master class de Bernard Werber, LE Bernard Werber, pour de vrai !

Alors j’ai préparé mon sac avec mes carnets, le gris pour mes notes perso,  le noir pour celles de la journée et ma lecture en cours : le roman Subutex qui je le confirme, est assez Rock’n Roll.

En route pour les master class de Bernard Werber sous un ciel bleu

 

Le sceau des sorcières de Jacques Vandroux aux galeries Lafayettes Paris

 

Je garde de la journée un souvenir intense et une foultitude de détails. L’avion à 6h du matin, j’avais presque oublié à quoi ressemblait cette sensation de partir, l’aéroport, la nostalgie du terminal E2 et de ses vols pour Pointe-Noire, le ciel incroyablement bleu, le livre de Jacques Vandroux en tête de gondole du rayon Policier des Galeries Lafayette (un modèle à suivre pour tous les indés, Bravo Jacques !), un hélicoptère, ah oui, c’est vrai Johnny est mort, le métro et enfin Les feux de la rampe, lieu de notre rendez-vous. Des gens attendent, je me range dans la queue, bien sagement et Bernard Werber arrive. Il y a beaucoup de circulation, son assistante est en retard, la faute à Johnny, mais tout le monde s’en fiche, du moment que la salle est ouverte, même si le son ne fonctionne pas ou que la lumière est aveuglante, on prend place, le plus près possible de la scène pour ne pas perdre une miette de la Master Class qui commence.

master class de Bernard Werber

 

Le voyage a duré 4h. Nous avons tous imaginé une île, notre île, dans laquelle nous nous sommes réfugiés pour écrire et qui sert de point de départ à l’aventure.

La mienne est presque ronde, un peu comme un grain de beauté. Elle est recouverte d’une forêt tropicale peuplée d’oiseaux et d’animaux étranges. Au sommet d’une petite colline, face à l’horizon et protégé par des bambous : ma maison. Tournée vers l’océan, un bureau, un ordinateur, des feuilles, un stylo, un vent léger qui adoucit la chaleur ...le bonheur.

Retour aux Feux de la rampe. Nous commençons les exercices : écrire à la manière des nanofactions, c’est à dire un texte court avec un début, un milieu et une fin sur un sujet. Je vous assure que l’exercice est difficile ! Ensuite, chacun peut lire ce qu’il a écrit.

Je me suis lancée, j’ai lu un de mes textes qui après coup, m’est apparu plutôt confus avec une notion de début et de fin assez approximative. Heureusement qu’il y avait le milieu ! J’ai compris à quel point il était important de structurer l’histoire et d’avoir son sujet et son thème dès le début.

Pendant la séance, j’ai été bluffée par la lecture de certains participants qui arrivaient, en quelques minutes, à pondre un texte aussi beau dans la forme que dans le fond. Il paraît qu’un espace sera dédié pour déposer, lire, commenter les nouvelles écrites par les participants des master class. Il me tarde de les lire !

Nous avons abordé ainsi le thème, le sujet, le personnage, le héros, le suspens, le fantastique, le début, la chute et bien d’autres choses encore.

La journée s’est terminée avec une formidable envie d’écrire. Moi qui hésitais à commencer la rédaction d’un nouveau roman, me voilà motivée ! Mon mari va sûrement râler (il paraît que je suis dans la lune quand j’écris, limite obsédée), mais en même temps, c’était son cadeau de Noël, alors, je prends ça pour un encouragement.

De retour dans le Béarn, toute la maisonnée dormait paisiblement. Il n’y avait pas de spaghetti à la sauce bolognaise collée sur les murs de la cuisine, pas de chaussette mouillée oubliée sous le canapé ou de billet de Monopoly coincé au-dessus d’un tableau accroché au mur. Tout était calme et rangé. Aucune marque susceptible de trahir un éventuel moment de débordement n’était visible.

Le lendemain, j’apprenais que la journée marathon du samedi s’était déroulée sans couac. Pas d’enfant oublié dans le supermarché ou à un cours de percussion, tous les rendez-vous assurés à l’heure, les cadeaux donnés pour les anniversaires, ceux récupérés discrètement pour noël… quelle bonne nouvelle, je vais pouvoir recommencer pour la session 2 ! J’espère seulement que ce jour-là, une autre idole ne partira pas en nous laissant le cœur gros et des embouteillages monstres dans Paris.

Très bonne journée à tous !

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Rédigé par Cara Vitto

Publié dans #Écrire et publier

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Publié le 24 Novembre 2017

On l’a toujours avec soi, on y note toutes sortes de confidences, d’idées, de remarques entendues ça ou là, de sensations rencontrées lors de situations banales ou inattendues et au bout d’un moment, on se rend compte que toutes les pages sont remplies… alors, on en rachète un autre, tout neuf, tout vide qui ne demande qu’à être gribouillé, raturé et dessiné de partout.

Les petits de carnets de Cara Vitto

 

C’est toujours très agréable de dénicher son nouveau carnet. J’adore choisir la nouvelle couleur, la nouvelle forme, même la texture est importante, comme si ces éléments allaient préfigurer de ce qui allait m’arriver dans le futur et de ce que j’allais écrire.

Mes deux derniers carnets étaient vert et jaune, aussi pétants l’un que l’autre. Pour le nouveau, j’ai choisi un format plus grand, car je me sentais un peu à l’étroit et une couleur un peu plus sobre, plus calme aussi…. L’écriture de mon dernier roman m’aurait-elle rendue un peu trop nerveuse ?

J’ai donc commencé ce nouveau carnet gris pâle et j’adore ce format plus large avec ces pages toutes douces. C’est un régal. J’y note, comme d’habitude, toutes sortes d’idées bizarres, et parmi elles, deux histoires rivalisent sérieusement : une nouvelle enquête de Gérard Coutard ou une fiction qui se déroule dans un monde totalement futuriste...  À suivre

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Rédigé par Cara Vitto

Publié dans #Écrire et publier, #Humeur

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Publié le 20 Novembre 2017

Écrire, c'est réécrire

 

Je ne sais même plus combien de fois j’ai réécrit ce manuscrit….

J’ai entendu Pierre Lemaître dire qu’il avait réécrit le premier chapitre d’un de ses livres 21 fois. Ça m’a un peu remonté le moral.

Ensuite, j’ai relu les conseils de Stephen King Il dit : manuscrit réécrit = première version - 10%. On enlève tout ce qui ne concerne pas l’histoire.

Oups, alors là, ça ne va pas du tout ! J’ai fait l’inverse : le roman a augmenté d’au moins 10%….mais en étant toujours dans l’histoire. C’est grave docteur ? Je sens que je vais encore passer quelques nuits blanches.

 

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Rédigé par Cara Vitto

Publié dans #Écrire et publier

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Publié le 13 Octobre 2017

Combien de temps pour écrire un roman?

 

J’ai parfois l’impression de ne pas parvenir à « lâcher » mon manuscrit. Je le relis, le corrige, le relis encore, recorrige, réécris, m’aperçois que l’angle d’attaque pourrait être envisagé d’une manière plus intéressante, que l’histoire n’entraîne pas suffisamment le lecteur et puis, au détour d’une conversation anodine avec des amis, on me dit : « Ah bon, mais tu ne l’avais pas terminé celui-là ? » . Beh oui, en fait, je l’avais fini, rangé et même un peu oublié et quand je l’ai ressorti avec un œil presque neuf pour l’ultime relecture, il m’est apparu comme une évidence que je devais le retoucher à tel point que de 60.000 mots, il a gonflé à 80.000...

Du coup, j’ai dû faire un effort pour me souvenir depuis quand exactement je l’avais commencé et j’ai été prise d’un vertige: est-ce que j’étais trop lente ? Est-ce que j’avais laissé filé le temps sans m’en apercevoir ? Est-ce que j’étais restée bloquée sur un écrit alors que le monde continuait d’avancer sans moi ?

J’ai ensuite réalisé que pour mes deux autres romans, j’avais suivi à peu près le même rythme : un an pour écrire la première mouture, et une autre année pour l’améliorer. Je me suis alors souvenue d’une mauvaise critique reçue sur la plateforme de vente Amazon, vous savez, ce genre de mauvais commentaire bien méchant écrit par quelqu’un qui apparemment vous en veut terriblement : cette personne avait pris soin de lire un article me concernant où j’expliquais que j’avais mis un an à réécrire L’élément 119 et que ce temps de relecture/réécriture aurait dû, selon lui, « m’alerter » de mon inefficacité….. Il considérait que si le roman n’avait pas été bon tout de suite, l’auteure ne valait pas un clou…

Évidemment, en tant qu’auteure hypersensible qui doute en permanence de tout, je me suis demandée si, en définitive, il n’avait pas un peu raison : est-ce qu’un véritable auteur devait être capable de pondre un bon roman en un an ?

C’est alors qu’au détour de la rentrée littéraire, je tombe sur le livre de Nathan Hill (Les fantômes du vieux pays) et j’apprends qu’il a mis 10 ans à écrire ce premier roman. Ça a claqué dans ma tête : « ah ! Vous voyez bien, y’en a même qui mette 10 ans ! » C’est peut-être idiot et irrationnel, mais j’ai ressenti un immense soulagement en apprenant cette information, comme une bouffée d’espoir mêlée à une grande gratitude envers cet auteur qui ne s’était pas soucié du temps passé à écrire un seul roman. Rien n’était perdu ! Je finirais bien par le terminer, ce manuscrit !

Quelques jours après, j’assiste à un festival où la romancière russe Yana Vagner présente son dernier livre « Hôtel » et elle nous dit avoir mis 4 ans pour l’écrire. J’ai failli sauter de mon siège pour aller l’embrasser, d’autant plus qu’elle est très sympathique et souriante. Il n’y a donc pas que des super bêtes d’écriture qui pondent des Best-sellers tous les 12 mois  parmi les écrivains publiés !

Cette fois, j’étais définitivement convaincu : le temps n’avait aucune importance ! Un texte mérite d’être travaillé, bichonné, vu et revu, même si c’est un thriller, un roman policier ou autre production qui ne sera pas élevée au rang de la grande littérature, qui ne sera peut-être jamais publiée, peut importe, l’essentiel est de s’appliquer et d’aller au bout du manuscrit, car il n’y a rien de pire qu’une sensation d’inachevée.

Très bonne journée à tous et à bientôt pour un autre billet d’humeur.

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Rédigé par Cara Vitto

Publié dans #Écrire et publier, #Humeur

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Publié le 13 Juillet 2016

Je suis très heureuse de vous annoncer que « Le sorcier blanc, une enquête de Gérard Coutard (T1) », rejoindra le 26 juillet 2016 le catalogue de la maison d‘édition Amazon Publishing.

Il était jusqu’à présent disponible en autoédition jusqu’à ce que l’éditeur de la maison d’édition Amazon Publishing me contacte et me propose d’intégrer le roman dans son catalogue.

La reconnaissance d’un éditeur est un événement important dans la vie d’un auteur aussi, je remercie chaleureusement Clément Monjou et Amazon Publishing pour cette publication.

Concrètement, qu’est ce que cela a changé ?

Le manuscrit a bénéficié d’une revue éditoriale complète, c’est à dire, le passage au crible du manuscrit par une correctrice.

Je dois admettre, avec une petite pointe de fierté, qu’il y avait très peu de coquilles. Il faut dire que j’avais harcelé sollicité mes fidèles, irréductibles, et néanmoins toujours amis bêta lecteurs dont certains sont de vrais champions en orthographe (encore un grand merci à mon père, mon oncle, ma sœur, ma cousine et tous les autres sans qui je n’y serais jamais arrivée….)

Mais une correctrice professionnelle ne se laisse pas amadouer aussi facilement par une troupe de joyeux amateurs. Mon texte avait beau être correct, il a tremblé sous les yeux acérés de la tueuse d’anomalies qui a déniché, non sans un certain sadisme, des infractions aux règles typographiques en usage à l’imprimerie nationale ainsi qu’au Petit Robert. Au pilori, les imperfections, irrégularités et autres ambiguïtés !

Pour vous donner exemple, le terme « ménagère » a été remplacé par « femme de ménage » car, si « ménagère » est couramment utilisé en Afrique, il désigne plus généralement « la femme de moins de moins de 50 ans qui s’occupe de son foyer » en France… Remarque hurlante de vérité, me direz-vous ? Et pourtant, aussi grossière que soit la confusion, il me paraissait parfaitement cohérent d’utiliser « ménagère » par rapport au contexte dans lequel je vivais au moment où j’ai écrit, réécrit, lu et relu Le sorcier blanc car il faut bien l’avouer, au bout d’un moment, plus rien n’est limpide ni logique quand on écrit un roman.

Après le texte, la couverture a été revue. L’équipe d’Amazon Publishing a planché sur le sujet et m’a proposée cette superbe image qui, je trouve, reflète parfaitement bien l’ambiance du roman.

Mais ce qui m’a le plus surprise, dans cette aventure, c’est la prise en considération respectueuse de mon point de vue sur les corrections à apporter ainsi que sur le choix de la couverture et de la quatrième. Il aurait été facile, après la signature du contrat qui transmet la propriété des droits du roman, de ne pas s’encombrer de l’avis de l’auteure occupée à écrire un autre roman. Tout au long du processus de la revue éditoriale, j’ai été sollicitée et j’ai véritablement pris part aux décisions de correction. J’en garde un souvenir très agréable et reconnaissant envers cette équipe chaleureuse.

Et ensuite ?

Gérard Coutard continue ses enquêtes bien sûr ! La DGSI a besoin de lui et aussi, une certaine Aléna…..

Le sorcier blanc, une enquête de Gérard Coutard

 

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Publié le 1 Décembre 2015

Roman L'élément 119 de Cara Vitto

Merci au 78è commentaire de L’élément 119.

Je suis ravie que le roman vous plaise. Je voulais juste préciser que si j’ai en effet construit l’histoire assez rapidement à partir de trois mots choisis au hasard dans le dictionnaire, il m’a fallu beaucoup plus de temps pour écrire le roman. Plusieurs mois, voir plusieurs années… pour parvenir à une version où le lecteur lit, sans s’aperçoive qu’il est en train de lire, c’est-à-dire qu’il ne bute pas sur une phrase mal formée ou sur un mot mal choisi. Comme c’est mon premier roman, il a fallu que je m’y prenne à plusieurs fois avant de parvenir à un résultat acceptable…

Pour revenir aux trois mots choisis au hasard dans le dictionnaire, il s’agit d’une technique que j’ai apprise au cours d’un séminaire de scénariste. Essayez, vous verrez, c’est passionnant. Trouvez vos trois mots et inventez une histoire, même si elle est farfelue, car c’est justement ça qui est intéressant : trouver une explication rationnelle autour d’une absurdité. Une autre technique apprise au cours de ce séminaire passionnant et riche en découvertes, est tout simplement d’ouvrir le journal : c’est une source d’inspiration illimitée…

Bref, encore merci, Arnaud, car comme vous le constatez, votre commentaire me donne envie de vous écrire et de partager un petit bout de création littéraire.

Action et suspense dans un roman bien écrit
Voici un roman à suspense plutôt captivant. L'auteure prétend avoir choisi 3 mots au hasard dans le dictionnaire (Mer du Nord, Carvajal et pétrologie) et en avoir tiré la trame de cette histoire en seulement quelques heures. C'est ma foi une belle réussite ! Les personnages sont travaillés (dans tous les sens du terme d'ailleurs !), les aspects techniques sont présentés de façon crédible sans être trop présents, le suspense monte progressivement, le texte se lit tout seul mais il reste très bien écrit. Le final est sans doute un peu trop rapide, certains aspects sont survolés (le fameux élément 119 p. ex.), mais pour le reste le rythme est palpitant, on ne lâche pas avant d'être arrivé au bout.
Si vous appréciez les romans intelligents, mêlant de façon crédible action et suspense et saupoudrés d'un mélange d'exotisme et de fantastique, foncez ce livre est pour vous !

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