Petit pays
Publié le 2 Novembre 2017
Le récit commence presque avec l’insouciance des rêves et des jeux d’enfants et se termine dans le cauchemar de la guerre. On ne sait pas trop quand ça bascule, mais une fois la frontière franchie, on est pris au piège, enfermé dans cette histoire aussi terrible que touchante. Certains livres ouvrent une fenêtre sur la partie la plus sombre que nous, les humains, pouvons renfermer. C’est le cas de ce roman qui relate, à travers les yeux d’un jeune adolescent, les troubles vécus depuis le Burundi sur l’opposition entre Hutus et Tutsies, suivis du génocide du Rwanda et de la guerre civile burundaise.
Face à la violence, le jeune homme trouve refuge dans la lecture et il écrira des années plus tard alors qu’il est rapatrié en France : « Je vis depuis des années dans un pays où chaque ville possède tant de bibliothèques que plus personne ne les remarque ».
Alors, je propose que nous fassions un effort pour nous souvenir que nous vivons dans un pays en paix et peuplé de bibliothèques. Et profitons-en pour lire ! Nous en ressortirons peut-être un peu moins ignares et avec moins d’appétence pour la violence. Voilà, c’était ma petite morale du jour !