La nouvelle couverture du roman Le sorcier blanc

Publié le 19 Juin 2015

Roman Le sorcier blanc de Cara Vitto

Cela faisait plusieurs mois que l’idée me trottait dans la tête : changer la couverture du Sorcier blanc, l’éclaircir, la rendre plus représentative du roman. Je trouvais qu’une part d’ombre un peu trop inquiétante dominait le visuel. Même si l’histoire se situe dans la catégorie thriller / enquête policière / fantastique, le roman n’en demeure pas moins optimiste et drôle. Je ne pouvais laisser un tel malentendu subsister.

J’ai donc, une fois de plus, fait appel à mon graphiste préféré : David de Kouverture.com, et une fois de plus, je ne le regrette pas.

Mon idée de départ était très précise : j’avais dans la tête l’image d’un homme marchant de dos dans une allée de baobabs et se dirigeant vers un gigantesque coucher de soleil.

L’intrigue du Sorcier blanc se situe en Afrique et qu’y a-t-il de plus représentatif de la nature africaine qu’un baobab ?

Mais il faut bien que je vous l’avoue : Gérard Coutard n’a pas croisé beaucoup de baobabs au cours de son enquête à Kodipilou. Le Boutou a beau être un pays imaginaire, il a très fortement été inspiré par le Congo qui se caractérise surtout par sa forêt primaire : compact, dense, mystérieuse... Si vous lisez Le sorcier blanc, vous en aurez un petit aperçu.

Et puisque j’en suis aux révélations, allez, je me fais plaisir, pour moi et pour ceux qui connaissent le Congo-Brazzaville : voici la liste des endroits visités par Gérard : Kodipilou = Pointe-Noire, Le Rivage bleu = Côte sauvage, Le ponton = Le derrick, le supermarché Carshop = park’N shop, la balayette joyeuse = le balai magique (société de nettoyage), Toutpourvous = Alloservice (société d’entretien), d’autres auront aussi reconnu la clinique et ses redoutables bancs en bois, la sortie de l’école française avec sa myriade de 4X4 désordonnés, la route sortant de la ville…

Mais tout ceci nous éloigne de la couverture, revenons à nos baobabs.

Je voulais que l’homme de dos ressemble à Gérard Coutard, c’est-à-dire un homme approchant la cinquantaine, en imperméable avec un chapeau sur la tête, un peu comme l’inspecteur Colombo. J’ai fouillé sur internet pour trouver des images d’une telle silhouette, mais ma recherche était tellement précise que je n’ai bien sûr, rien trouvé. Et je ne pouvais quand même pas mettre Colombo sur ma couverture ! Qu’à cela ne tienne : j’avais ce qu’il fallait sous la main : un mari, un appareil photo, un imperméable, un chapeau…. Comme tout auteur autoédité qui se respecte, j’ai fait avec les moyens du bord !

J’ai donc envoyé à David la photo d’un homme (mon mari !) de dos, et je lui ai soumis l’idée de l’homme dans une allée de baobabs se dirigeant vers un somptueux coucher de soleil.

Puis, j’ai attendu fébrilement qu’il m’envoie ses trois propositions, comme il le fait habituellement.

David m’a tout de suite dit qu’il avait une préférence pour la première. À première vue, je la trouvais magnifique. Mais un doute me submergea : j’avais depuis plusieurs mois une image tellement précise d’un homme marchant de dos que je ne pouvais me détacher de la photo n°2 qui se rapprochait davantage de ma conception initiale, sans pour autant y coller totalement.

J’ai fait un petit sondage sur Facebook (je remercie au passage tous ceux qui ont répondu, les amis autoédités, les lecteurs et tous les autres). Les réponses m’ont déconcertée : la n° 2 est ressortie victorieuse… Pour autant, elle ne me convenait pas, je n’arrivais pas à retrouver l’ambiance des couchers de soleil africains avec ces rouges si intenses et son ciel envoutant. Il aurait fallu changer l’intégralité des couleurs de l’image ce qui revenait à la modifier totalement.

J’ai demandé à David s’il était possible d’appliquer les reflets rouges du soleil rasant sur la silhouette de Gérard ainsi que sur les arbres, mais il m’a expliqué que ce n’était pas cohérent : on ne pouvait pas avoir un coucher de soleil au fond, et au premier plan ses reflets….. À moins d’avoir deux soleils. Le lecteur aurait décelé, même inconsciemment, cette anomalie, et flairant l’arnaque, serait passé au livre d’a côté.

Bref j’étais dans une confusion totale.

C’est alors que David m’a rappelé que dans les maisons d’édition, le choix de la couverture n’appartenait pas forcément à l’auteur qui était trop impliqué dans son manuscrit. Il m’a aussi dit que la couverture numéro 1 était celle qu’il jugeait être la meilleure, celle qui attire le plus le regard, celle qui reste la plus vendeuse auprès du public qui ne connaît ni le livre, ni auteur.

Il est vrai que pour aboutir à une couverture de livre acceptable, il faut parvenir à se détacher de son bébé ! Il faut aussi se mettre à la place du public qui ne connaît pas le roman, et encore moins l’auteur.

Pourquoi un lecteur s’arrête sur une couverture plutôt qu’une autre ? Personne ne le sait vraiment, à part quelques professionnels de l’édition et quelques graphistes...

J’en parlais dans mon article « Écrire et autoéditer un premier roman » la décision d‘achat se forme essentiellement sur deux critères : la couverture et la quatrième de couverture…il s’agit donc de soigner ces deux éléments..et de faire confiance à son graphiste !

Il m’a fallu plusieurs joggings, parties de foot avec mon fils et balades en vélo avec ma fille pour me détacher de l’image, finalement pas si précise que ça (puisqu’incohérente), que j’avais imaginée.

Et, en regardant à nouveau les trois propositions de David, j’ai réalisé que la couverture numéro 1 était en effet, celle qui correspondait le mieux au roman : j’avais l’homme de dos, le coucher de soleil africain, le rêve et le mystère symbolisé par le mouvement des oiseaux… C’était parfait.

Merci à tous pour votre participation et bravos à David pour son travail et ses précieux conseils.

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